La Sophrothérapie, qu’est-ce que c’est ? Qu’est-ce que ça peut m’apporter en tant que sophrologue, en quoi ça peut aider les personnes que j’accompagne ? Ce sont des questions que posent les sophrologues qui téléphonent à l’Institut pour se renseigner sur ce cursus.
Et voici en essence, ce que nous leur répondons :
Les personnes que vous accompagnez arrivent avec des demandes qui peuvent être très variées, ça peut être pour des difficultés familiales et/ou professionnelles, des angoisses ou des TOC, divers addictions, du stress ou des burnouts, des traumatismes ou tout autres choses. Et de plus en plus de personnes consultent des sophrologues alors qu’ils présentent des troubles graves diagnostiqués ou non comme par exemple des psychoses, des troubles alimentaires sévères…
Une solide formation de base de sophrologue vous permet de répondre en partie à de nombreuses demandes, mais vous pouvez également vous sentir très démuni pour accompagner certaines personnes et vous poser de nombreuses questions, qui parfois restent sans réponse :
– Puis-je aider cette femme avec la sophrologie ou dois-je l’orienter vers un médecin, un psychiatre, un psychologue ?
– J’ai appris que la SCS (sophro-correction-sérielle) pouvait aider dans les troubles anxieux, mais est-ce bien un trouble anxieux dont la personne se plaint ?
Par exemple voici le cas réel d’une patiente qui était traitée avec des anxiolytiques et dont l’état se détériorait. Elle est arrivée accompagnée de ses trois enfants qui s’inquiétaient beaucoup pour elle. Quelques questions ont permis de comprendre qu’elle souffrait d’une dépression modérée, et que son traitement n’était probablement pas adapté. Elle a été orientée vers un médecin et a suivi un accompagnement sophrologique ajusté en complément. Son état s’est rapidement amélioré.
La sophrothérapie est une approche de la sophrologie qui vous permet d’affiner votre compréhension des troubles psychiques, grâce à des grilles de lecture et des outils de diagnostiques scientifiques, des connaissances théoriques en psychopathologie, neurosciences, psychologie, et phénoménologie.
La formation en sophrothérapie de l’ISSP vous aide à répondre à un spectre de demandes plus vaste et avec des pratiques sophrologiques spécifiques et adaptées. Enfin, vous apprenez à mieux orienter les personnes lorsqu’elles ont besoin d’un soutien médical, psychologique ou psychiatrique.
A la fin de ce cursus, vous serez capables de mettre en place un accompagnement sophro-thérapeutique adapté aux différentes thématiques abordées tout au long du cycle :
Sophrothérapie et …
– Psychothérapies et Psychologie positive
– Troubles addictifs et alimentaires
– Troubles de l’humeur (dépressions, bipolarité)
– Troubles anxieux (angoisse, anxiété, TOC…)
– Psychosomatique (approches psychosomatiques existentielles)
– Psychotraumatologie
– Troubles de la personnalité et troubles de l’attachement
– Accompagnement et relation d’aide (optionnel, voir catalogue)
LA SOPHROTHERAPIE, un peu d’histoire…
Conçue en 1960 par un Psychiatre, le Docteur Alfonso Caycedo, la Sophrologie dès l’origine se voulait thérapeutique au sens large du mot, soit une approche pour agir favorablement sur le corps comme sur le mental en passant par la régulations des émotions.
L’aspect plus précisément physico-psychique a été particulièrement travaillé en France car ce sont d’abord des médecins, des dentistes et aussi des psychologues, des psychanalystes, des soignants qui se sont passionnés pour cette méthode qui s’appuie sur le « corps ». Et les symptômes dit d’origine psychique sont inscrits dans le corps.
La sophrologie a donc sa place parmi les psychothérapies et la Société Française de Sophrologie (SFS) crée en 1966, de laquelle est issue l’ISSP, a particulièrement développé le courant sophrothérapeutique en soulignant notamment cet espace très particulier de la relation circulaire corps/mental/émotions.
La sophrothérapie agit à l’articulation corps/mental, soit soma/psyché, et toutes les techniques peuvent être orientées vers cette direction si cela s’avère nécessaire.
Le trouble dit « psychique » recouvre des structures, des symptômes, des comportements, et pour chacun de ces niveaux une approche sophrologique peut être envisagée mais il faut pouvoir déterminer laquelle et savoir également quand et comment ne pas intervenir.
Pour développer et structurer la Sophrothérapie, la SFS à travers ses Congrès de recherche a développé et affiné l’apport de la sophrologie face aux différentes souffrances et difficultés rencontrées par les sophrologues praticiens. Elle a travaillé dès l’origine à structurer l’enseignement de cette nouvelle discipline.
C’est ainsi que sous la Présidence de Jacques Donnars en 1969 a été créée l’Ecole pour l’étude de la Conscience pour faire connaître la sophrologie et former celles et ceux qui souhaitaient l’ajouter à leur pratique.
En 1987 a été créé l’Institut de Sophrologie de Paris (ISP) sous la direction de Alain Donnars Psychiatre et sophrologue, puis de Claude Chatillon Psychothérapeute et Sophrothérapeute, qui a formé de nombreux sophrologues et sophrothérapeutes.
Puis l’ISSP sous la direction de Céline Attias-Biret psychologue et Sophrothérapeute et de Patrick Biret DAF, DRH et sophrologue, poursuit la transmission de ce courant en s’attachant à former les sophrologues à la Sophrothérapie avec l’exigence toujours renouvelée de faire évoluer l’approche au regard des nouvelles recherches scientifiques, grâce notamment à une équipe d’enseignants de grande expérience.
Claude CHATILLON Présidente de la Société Française de Sophrologie
et Céline ATTIAS-BIRET Présidente de l’ISSP